Matières premières Marché européen des céréales pénalisé par la cherté de l'euro

Vers 13h (11h GMT), la tonne de blé s'effritait de 0,50 euro sur les contrats de l'échéance rapprochée de novembre et de 0,25 euro sur ceux à échéance janvier 2014, les premiers se traitant à 194,50 euros et les seconds à 194,75 euros dans un marché animé où près de 9.400 lots avaient été négociés. Le marché du maïs, sans ambiance (190 lots), suivait la même petite tendance baissière, les contrats à échéance novembre et janvier s'affichant respectivement à 168,75 et 170 euros.

Outre-Atlantique, les cours du blé et du maïs suivent des tendances divergentes à la Bourse de Chicago. Le prix du boisseau de blé a progressé jeudi à presque 7 euros sur le CBoT, un plus haut depuis trois mois, soutenu par un niveau de stocks faible et une forte demande de la Chine et du Brésil, a commenté Commerzbank dans une note. A l'inverse, la révision à la hausse des stocks de maïs et les estimations record de production américaine annoncée par l'USDA ont un impact négatif sur les prix, selon Commerzbank.

Les opérateurs et les analystes suivront par ailleurs de près la publication de Statcan, alors que la production canadienne de blé pourrait atteindre 32,9 Mt, contre 30,6 Mt le mois dernier, prévient Arnaud Saulais, consultant chez Star Supply Commodity Brokers.

Jeudi, le comité de gestion en charge des céréales à Bruxelles a autorisé l'exportation de 746.189 tonnes de blé tendre, dont 190.000 tonnes pour la France et 199.000 tonnes pour l'Allemagne, soit un cumul record de 6,91 Mt exportées depuis le début de la campagne.

En France, sur le marché physique (gré à gré), le prix du blé, de l'orge fourragère et du maïs progressait de 1 euro.